FAQ

Quelques réponses aux questions que vous vous posez avant de consulter l'allergologue

Qu’est-ce que l’allergie ?

L’allergie est une réaction inappropriée du système immunitaire.

  1. L’allergie liée à une réaction IgE dépendante

o MÉCANISME

Le système immunitaire est destiné habituellement à lutter contre les agresseurs que sont les bactéries, les virus, les parasites. Chez certaines personnes qui présentent une prédisposition génétique favorable au développement de l’allergie, appelées atopiques, la réaction immunitaire va mal s’orienter et conduire à la fabrication d’anticorps de la famille des immunoglobulines E. Celles-ci vont se lier à des éléments normalement inoffensifs de l’environnement tels que les acariens, les pollens, les animaux, les aliments, les venins d’insectes, les médicaments, ce qui va conduire à la réaction allergique.

La première phase de la réaction immunitaire allergique, dite de sensibilisation fait intervenir un certain type de globules blancs et conduit à la production d’anticorps de type IgE qui reconnaissent spécifiquement des fragments de certaines protéines de l’allergène. Une partie des IgE circule dans le sang, mais la majoité se fixe sur certaines cellules sanguines : les basophiles, ou des tissus : les mastocytes, particulièrement nombreux au niveau des voies respiratoires, de la peau, du tube digestif. Les symptômes correspondants vont être la rhinite, la conjonctivite, l’asthme, l’eczéma, l’urticaire, plus rarement des troubles digestifs. Lorsque plusieurs symptômes s’associent on parle d’anaphylaxie qui peut évoluer vers le choc anaphylactique. C’est une urgence médicale qui peut associer éruption, malaise ou sensation de malaise, difficulté respiratoire, troubles digestifs intenses (vomissements, diarrhée, fortes douleurs abdominales), avec risque de chute de tension voire d’arrêt cardiaque.

 o QU’EST CE QUI PERMET L’APPARITION DES SYMPTÔMES ?

La prédisposition génétique sous tend le risque allergique, mais il existe aussi actuellement des modifications génétiques survenant sous l’effet d’agents polluants. C’est pourquoi on assise à une explosion mondiale du nombre d’allergiques chez des sujets n’ayant pas forcément d’antécédents familiaux.

L’exposition à l’allergène chez un sujet prédisposé n’est pas toujours suffisante pour déclencher la réaction. Beaucoup de facteurs y concourent, c’est pourquoi tout le monde ne déclenche pas son allergie au même âge et que l’on peut voir apparaître des « nouvelles » allergies à un âge avancé.

Parmi les facteurs qui peuvent contribuer à l’apparition des réactions allergiques on relève :

  • des facteurs environnementaux : exposition aux microorganismes, pollution, concomitants de l’exposition aux allergènes
  • des facteurs personnels : l’altération même passagère de l’état de santé peut favoriser, à un moment ou à un autre, une orientation du système immunitaire vers le développement de réactions allergiques.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) classe l’allergie au 4eme rang mondial des maladies après le cancer, les maladies cardio-vasculaires et le SIDA. Les personnes touchées sont de plus en plus nombreuses : si 2% à 3% de la population française souffrait d’allergie en 1970, nous sommes actuellement à 30%. Et l’OMS estime que les allergies toucheront la moitié de la population mondiale d’ici 2050.

2- L’allergie de contact

C’est un autre type de réaction allergique, qui touche la peau. La réaction allergique se fait ici via une réponse des cellules du système immunitaire. Là aussi, il existe une phase initiale durant laquelle le patient se sensibilise. La réaction allergique survient lors d’un contact ultérieur

La manifestation habituelle est l’eczéma de contact, eczéma localisé sur la zone en contact avec l’allergène.

On parle ici d’un mécanisme d’allergie « retardée » car il existe un délai de quelques heures à quelques jours entre le contact avec l’allergène et la survenue des symptômes d’allergie qui surviendront ensuite à chaque nouveau contact avec l’agent déclenchant.

Dans quel cas consulter un allergologue ?

Le bilan allergologique est possible à tout âge : nourrissons, enfants et adultes.

Classiquement pathologie de l’enfant et du sujet jeune, l’allergie peut se manifester y compris pour la première fois jusqu’aux âges tardifs de la vie.

L’allergie a de multiples aspects et ses symptômes ne sont pas spécifiques (cela signifie qu’un même symptôme peut être ou non d’origine allergique). Si vous avez un doute, parlez-en à votre médecin traitant.

On évoque dans ces situations un retard de diagnostic d’environ 7 ans entre l’apparition des premiers signes et la première consultation chez l’allergologue, ce qui est beaucoup trop long. Ce retard de diagnostic conduit le plus souvent à une prise en charge mal appropriée.

Quelles sont les principales manifestations qui doivent conduire à consulter l’allergologue ?

1- La rhinite, la conjonctivite et l’asthme

La rhinite : éternuements, écoulement nasal, démangeaisons au niveau du nez ou de la gorge, obstruction nasale pouvant entrainer une perte de l’odorat

La conjonctivite : avec larmoiement, yeux rouges, qui grattent, qui gonflent

L’asthme : gêne respiratoire, sifflements dans la poitrine, au repos et/ou à l’effort, parfois simple toux sèche récidivante.

La toux qui peut être d’origine rhinopharyngée, ou bronchique

2- L’eczéma

Atopique

Éruption cutanée plus ou moins étendue sous forme de plaques rouges et sèches avec desquamations, qui grattent, l’eczéma dans sa forme atopique est la conséquence d’une anomalie de la barrière cutanée d’origine génétique. En effet, à côté des anomalies génétiques qui dans l’atopie favorisent l’orientation du système immunitaire vers le développement d’allergies, il existe des anomalies génétiques de la barrière cutanée.

La plus grande perméabilité de la peau qui en découle favorise la pénétration des allergènes et le développement secondaire d’allergies aux allergènes de l’air, alimentaires ou de contact

Des prick-tests aux pneumallergènes peuvent être réalisés chez les patients qui souffrent d’eczéma atopique : s’ils ne permettent pas toujours de relier la survenue des poussées d’eczéma au contact avec le ou les allergènes au(x)quel(s) le patient est sensibilisé, leur positivité atteste de l’existence d’un terrain atopique.

Plus rarement, l’allergologue pratiquera des prick-tests alimentaires, en particulier dans le bilan de certains eczémas sévères de l’enfant.

De contact : l’eczéma apparait sur les zones de contact avec l’allergène, mais peut ensuite s’étendre au delà. Celui-ci peut être aéroporté (particules d’allergènes transportées dans l’air et déposées sur la peau), manuporté : transmis par les mains (certains cas d’eczéma des paupières), et parfois diffus (cas de l’allergie à un produit cosmétique appliqué sur tout le corps par exemple). Parfois il ne s’agit pas d’un eczéma d’origine allergique mais de lésions causées par des agents irritants.

Plusieurs de ces mécanismes (atopie, allergie de contact, facteurs irritatifs) peuvent coexister chez un même patient, en particulier, la peau lésée de l’atopique peut être le vecteur de l’apparition d’une allergie de contact.

  1. urticaire

Plaques rouges et gonflées qui grattent beaucoup, et disparaissent rapidement sans laisser de traces, l’urticaire, quand elle est allergique, relève d’un mécanisme d’allergie immédiate et survient rapidement après le contact avec l’allergène responsable. Les lésions peuvent être plus ou moins étendues et s’accompagner d’un gonflement plus ou moins important, en particulier au niveau du visage et des paupières.

Les poussées peuvent être favorisées par le contact direct avec un allergène (par exemple gants en latex, le contact avec les animaux, dans certains cas le contact alimentaire sans ingestion), par l’ingestion d’un aliment ou la prise d’un médicament. L’allergène responsable peut être suspecté voire identifié dès l’interrogatoire, face à des arguments chronologiques compatibles, mais le diagnostic doit toujours être confirmé par des tests (90% des allégations d’allergie à la pénicilline ne sont pas confirmées lors du bilan adéquat).

Dans de nombreux cas l’urticaire est dite « spontanée », sous la dépendance d’une réactivité excessive des mastocytes, dont le mécanisme n’est pas parfaitement élucidé et ne relève pas d’une allergie. Aucun bilan allergologique n’est indiqué dans cette situation, le diagnostic se fait uniquement par un interrogatoire approprié.

Si vous avez un doute quant à l’opportunité de consulter un allergologue, parlez-en à votre médecin.

  1. Les symptômes digestifs
  • Douleur abdominales, diarrhée, vomissements, reflux

Sont des symptômes reconnus dans l’allergie alimentaire IgE dépendante des tout- petits.

Ces signes digestifs peuvent aussi être la conséquence d’une intolérance (réaction causée par l’alimentation d’origine non immunitaire). L’intolérance alimentaire la plus répandue est l’intolérance au lactose (qui est le sucre et non la protéine du lait), elle ne nécessite pas de bilan allergologique lorsqu’elle est établie par l’interrogatoire.

On décrit également des intolérances  au gluten, à différencier de l’allergie IgE dépendante mais aussi de la maladie cœliaque, pathologie digestive potentiellement sévère.

  • Plus récemment un type d’allergie (mettant en jeu une réaction du système immunitaire), non IgE médiées (ne mettant pas en jeu la production d’IgE spécifiques), le SEIPA (syndrome d’entérocolite induite par les protéines alimentaires) responsable vomissements +/- intenses accompagnés ou non de diarrhée, dans les heures suivant   l’ingestion d’un aliment a été identifié.
  • Également d’identification récente, l’œsophagite à éosinophiles se manifeste par une difficulté à avaler les aliments solides pouvant aller jusqu’au blocage alimentaire. On peut y penser aussi devant un reflux gastro-oesophagien résistants aux traitements habituels ? Elle touche les enfants comme les adultes, souvent des personnes atopiques et elle est plus fréquente chez l’homme. On retrouve à la biopsie une inflammation de l’œsophage avec de nombreux éosinophile, globules blancs qui jouent un rôle dans l’inflammation allergique. On suspecte qu’une allergie alimentaire peut être responsable de cette inflammation de l’œsophage. Le bilan allergologique fait rarement la preuve de l’allergie alimentaire. Des régimes d’éviction sont parfois proposés avec une efficacité variable, plus grande chez les enfants que chez les adultes.
  1. L’anaphylaxie

Manifestation la plus sévère de l’allergie, c’est une urgence qui peut-être vitale.

Elle associe plus ou moins complètement

Un malaise, une sensation de malaise

Des signes respiratoires : qu’il s’agisse d’une crise d’asthme sévère (présence ou non de sifflements dans la poitrine) ou d’un œdème laryngé (voix qui change, sensation de gonflement dans la gorge, difficulté pour avaler)

Des éruptions urticariennes +/- diffuses avec œdèmes cutanés

Des signes digestifs intenses : nausées, vomissements, diarrhée

Si vous présentez l’un de ces signes à la suite d’une prise médicamenteuse ou alimentaire, d’une piqûre d’insecte ou de tout autre situation évocatrice d’une allergie, contactez le 15 afin de recevoir les soins adaptés à la gravité de votre état. Dès le premier épisode, vous devrez être muni d’une trousse d’urgence contenant un stylo d’adrénaline auto-injectable. Secondairement, le service d’urgences ou le médecin traitant vous orientera vers un allergologue pour identifier l’origine du problème afin d’éviter les récidives car souvent le facteur déclenchant n’est pas identifié d’emblée. C’est l’enquête allergologique qui permettra de le déterminer

POURQUOI RENCONTRER L’ALLERGOLOGUE ?

Le bilan allergologique est à réaliser devant des symptômes évocateurs car :

En cas de maladie allergique, des mesures d’environnement et l’administration de médicaments spécifiques sont préconisées.

Dans le cas où malgré des symptômes évocateurs (mais souvent non spécifiques, c’est-à-dire qu’il peut y avoir plusieurs causes possibles pour un même symptôme) le bilan allergologique s’avère négatif, l’allergologue est compétent pour

  • vous conseiller sur les mesures environnementales à prendre (éviction des irritants, …),
  • vous traiter : le traitement médicamenteux de l’asthme ne dépend pas de son  origine, mais de sa sévérité,évaluée sur les symptômes et les mesures de souffle (EFR)
  • et vous suivre si cela s’avère  nécessaire.

PRINCIPAUX ALLERGÈNES RESPONSABLES :

Les pneumallergènes : intérieurs (acariens, phanères animales, moisissures…), extérieurs (pollens, moisissures), professionnels (latex, farines…).

Les symptômes sont le plus souvent oculaires, respiratoires (au sens large, c’est-à-dire du nez jusqu’aux bronches).

Les aliments : tous les aliments peuvent être potentiellement responsables d’allergie. Les plus fréquemment en cause et dont la présence doit être obligatoirement déclarée sont par ordre de fréquence :

Fruits à coque
Arachide
Céréales contenant du gluten
Crustacés
Lait de vache
Céleri
Mollusques
Soja
Farine de lupin
Sésame
Œuf de poule
Poisson
Moutarde
Sulfites – métabisulfites

Les médicaments : attention à bien différencier, avec l’aide de votre médecin traitant, les effets indésirables non allergiques des symptômes évocateurs d’une possible allergie. Seuls ces derniers relèvent d’un avis et d’un bilan allergologique.

Les venins, en particulier les venins d’hyménoptères : guêpe, abeille, frelon, qui peuvent être responsables de réactions sévères justifiant bilan et traitement de désensibilisation

Où RENCONTRER L’ALLERGOLOGUE ?

La plupart des explorations de l’allergie peuvent être réalisés par les allergologues qui exercent en cabinet de ville. Mais certaines explorations doivent être effectuées en milieu hospitalier (explorations de certaines allergies alimentaires, médicamenteuses et aux venins d’hyménoptères), votre allergologue vous orientera vers ces structures si nécessaire.

Il existe également des consultations hospitalières. Les services hospitaliers spécialisés en allergologie ou multidisciplinaires et disposant d’un plateau d’allergologie sont les seuls à même de réaliser certaines explorations telles que les tests de provocation alimentaire ou médicamenteux, qui nécessitent une surveillance particulière, en structure hospitalière (hospitalisation de jour, le plus souvent).

On fait quoi chez l’allergologue :

PRÉPARER SA CONSULTATION

Dois-je venir avec un bilan sanguin ?

Il n’est pas indispensable d’avoir fait réaliser un bilan sanguin avant la consultation allergologique. Sont parfois prescrits par le médecin traitant :

Un phadiatop : test de dépistage de l’allergie respiratoire. Sa positivité en présence de symptômes compatibles oriente vers l’allergie. Sa négativité n’exclut pas formellement la possibilité que vous souffriez d’une allergie respiratoire. Si vous avez une allergie déjà connue, il n’y a aucun intérêt à pratiquer ce test de dépistage.

Les multitests recherchant l’allergie alimentaire. Leur intérêt est très faible. Chacun teste un groupe de 4 ou 5 aliments sans relation entre eux. Il suffit de l’un d’eux pour positiver le test, et cela n’implique pas qu’il y ait réellement une allergie car :

  •  Dans certains cas, lorsqu’on pratique le détail (dosage des IgE spécifiques vis-à-vis des aliments qui composent le mélange), ou les tests cutanés correspondant, ceux-ci sont négatifs.
  •  Il n’est pas rare d’être sensibilisé à un aliment sans pour autant manifester de réaction allergique à l’ingestion de celui-ci. Dans ce cas, on ne parle pas d’allergie mais de sensibilisation. Il n’y a pas alors lieu de pratiquer de régime d’éviction.
  • La négativité des trophatop n’exclut pas l’allergie alimentaire, car souvent l’aliment responsable n’est pas dans les groupes proposés. C’est pourquoi un bilan orienté par l’interrogatoire est toujours préférable à un dépistage non ciblé.
Le diagnostic d’allergie repose sur un faisceau d’éléments concordants et non sur un test isolé

 

Dois-je venir avec des photographies ?

De par les délais parfois longs pour rencontrer un allergologue et la fugacité de certains symptômes qui peuvent ne durer que quelques heures à quelques jours, les photographies prises lors des poussées, en particulier en cas de lésions cutanées ou oculaires sont une véritable aide au diagnostic.

Quels médicaments dois-je arrêter ?

Dans de nombreux cas, des tests cutanés seront réalisés pour aider au diagnostic de l’allergie.

Pour leur bonne interprétation, il est préférable d’arrêter les médicaments antihistaminiques 5 jours avant la consultation. En cas de doute renseignez-vous auprès de votre allergologue, de son secrétariat.

Des tests ne sont pas toujours indispensables à la première consultation, chaque situation doit être évaluée au cas par cas.

CHEZ L’ALLERGOLOGUE : L’ENQUÊTE ALLERGOLOGIQUE

1 Interrogatoire

Devant des symptômes évocateurs d’une allergie, la première étape de la consultation est l’interrogatoire minutieux. Vous pouvez préparer la consultation en réfléchissant aux questions que vous donneriez aux questions suivantes.

L’interrogatoire vise à préciser :

Quels sont vos symptômes ? les décrire, noter leur intensité, leur fréquence, la recherche d’une saisonnalité ou de facteurs déclencheurs facilement identifiés, les mesures déjà réalisées, les traitements pris et leur efficacité (ou pas).

Quelle est leur chronologie ?

Pour les symptômes respiratoires et oculaires : surviennent-ils de façon saisonnière (quelle période de l’année?) ou bien durent-ils toute l’année ? Sont-ils quotidiens ou évoluent-ils par poussées ? A-t-on repéré s’ils apparaissent dans un ou des contexte(s) particulier(s) ?

Concernant la suspicion d’allergie alimentaire, médicamenteuse ou aux venins, d’allergie de contact :

Quelle est la chronologie entre l’ingestion ou l’application, la piqûre suspecte et le début des symptômes (en minutes, heures, jours) ? Quelle est la durée des symptômes ?

Les symptômes se produisent-ils systématiquement à l’ingestion ou à l’application de tel ou tel aliments, médicament, produit… ?

Y avait-il déjà eu des contacts antérieurs sans symptômes ?

Même quand la chronologie est claire (déclenchement des symptômes systématiquement après un repas, par exemple), l’agent responsable n’est pas toujours évident à trouver. Dans ce cas, vous devrez pratiquer un relevé détaillé (ingrédient par ingrédient) des aliments ingérés et apporter ce cahier de recueil alimentaire à votre allergologue.

Tel ou tel aliment ou médicament suspect a-t-il été consommé de nouveau sans problème ?

Y avait-il lors des réactions des facteurs associés tels que la prise d’alcool, l’effort, la prise de médicaments ?

Quelles sont leurs conséquences ?

Leur retentissement sur les activités quotidiennes, le sommeil, le travail et la scolarité, l’état général

Quels traitements avez-vous tentés ? Sont-ils efficaces ?

Quels sont vos antécédents personnels ?

Il est important que l’allergologue ait une vue globale de votre état de santé et il souhaitera connaître l’ensemble des pathologies dont vous souffrez et des traitements que vous suivez.

Êtes-vous fumeur ? Outre l’effet irritant respiratoire évident, il a été montré que le tabagisme était un facteur aggravant de l’eczéma atopique.

Quels sont vos antécédents familiaux d’atopie ?

L’allergie ayant une composante génétique, il est intéressant de signaler si vos parents, enfants, frères et sœurs en souffrent également, même si leurs manifestations ne sont pas strictement identiques aux vôtres, ou si elles ont disparu.

Dans quel environnement vivez-vous ?

L’allergologue s’intéressera tout particulièrement à votre environnement domestique (aération du logement, logement sain ou humide, présence de moisissures, présence d’animaux domestiques, tapis ou moquette, literie…), de loisir (bricolage, contact avec des animaux…), professionnel

Vous pouvez bien sûr préparer la consultation en réfléchissant aux questions que vous donneriez aux questions précédentes.

2 L’examen clinique :

A l’issue de la discussion, l’allergologue pratiquera un examen clinique basé essentiellement sur l’auscultation pulmonaire, l’examen ORL, oculaire et cutané.

L’allergologue, pourra évoquer ensuite l’imputabilité (la probabilité que tel ou tel facteur déclenchant, de mécanisme allergique ou non soit responsable des symptômes) en fonction de sa connaissance de la pathologie (connaissance propre basées sur son expertise de femme ou d’homme de l’art et sur l’état de la science…), de la chronologie des symptômes, en fonction de l’exposition à un facteur déclenchant donné.

La réalisation des tests cutané puis éventuellement d’un bilan sanguin permettra d’obtenir des éléments pour confirmer ou ’infirmer telle ou telle hypothèse.

CHEZ L’ALLERGOLOGUE : LES PRICK-TESTS

Les prick-tests peuvent être pratiqués chez les patients de tout âge. « Le prick-test est peu ou pas douloureux » ou « Le prick-tests est quasi indolore »

En fonction du lieu où vous consultez, selon l’organisation habituelle de l’allergologue, et votre motif de consultation, ils sont pratiqués dès la première consultation ou dans un second temps. De même, ils peuvent être effectués par l’allergologue en personne, par un infirmier-ère, par un assistant-e médicale, sous le contrôle de l’allergologue.

Ils consistent à déposer à la surface de la peau (en peau saine) une goutte d’extrait allergénique fabriqué par un laboratoire spécialisé puis à appuyer au travers de chaque goutte avec une pointe en plastique ou en métal, afin de mettre l’allergène en contact avec l’épiderme, partie superficielle de la peau, riche en mastocytes. La lecture est réalisée par l’allergologue 15 à 20 minutes après la pose.

Une réaction locale (démangeaison avec rougeur, gonflement) signifie que l’on est sensible au réactif posé sur cette zone.

Sont déposés également :

  • une goutte de témoin positif (histamine ou phosphate de codéine), substance qui engendre de manière systématique une réaction cutanée en quelques minutes. En cas de non-réactivité au témoin positif, les tests ne seront pas toujours interprétables car il ne sera pas possible de préciser si cette absence de réaction est causée par une absence de sensibilisation à l’allergène ou à une absence de réactivité cutanée.
  • Une goutte de témoin négatif, substance non active qui n’engendre pas de réaction cutanée. En cas de réaction en regard du témoin négatif, on évoquera un dermographisme (réactivité excessive de la peau, causée par l’appui de la pointe de test sur la peau). Là aussi, l’interprétation des tests pourra être perturbée.

Les principales causes de l’absence de réactivité cutanée sont :

-la prise de médicaments antihistaminiques. Ceux-ci (voir tableau) doivent être arrêtés environ 5 jours avant les tests.

La prise de somnifères, d’anxiolytiques, de certains sirops contre la toux, la prise de corticoïdes par voie générale : en fonction de la pathologie pour laquelle vous prenez ce type de traitement, si vous n’avez pas pu les arrêter, prévenez votre allergologue

L’application d’un corticoïde local sur la zone de réalisation des tests (en général sur la face interne des l’avant-bras, parfois dans le dos (en particulier chez le tout petit car cela permet de disposer d’une surface cutanée plus importante), dans les 10 jours avant les tests. Dans le cas où la dernière application serait plus récente, prévenez l’allergologue avant la pose des tests.

Attention, les autres traitements, en particulier les traitements inhalés prescrits pour l’asthme ne doivent surtout pas être arrêtés car ils ne perturbent pas la réactivité cutanée et leur arrêt pourrait être responsable de la réapparition des symptômes.

En cas d’allergie saisonnière, il est préférable de réaliser les tests cutanés après la saison quand il n’y a plus besoin de traitement. En effet, pendant la saison, il faut tout d’abord un traitement symptomatique qui sera adapté à votre état quel que soit le pollen en cause.

Les prick tests aux pneumallergènes

Pratiqués de manière systématique chez les personnes qui consultent pour des symptômes respiratoires (au sens large, incluant rhinite, asthme mais aussi signes trachéo-laryngo-pharyngés, rhinite et conjonctivite). Également dans certains cas d’eczéma

Leur utilité est à évoquer au cas par cas, en fonction des symptômes présentés.

Quels sont les allergènes testés ?

Le panel de tests aux pneumallergènes comprend les acariens de la poussière de maison, les phanères de chien et de chat, certaines moisissures, différents allergènes polliniques qui peuvent varier en fonction de votre région d’habitation. Selon votre mode de vie et vos expositions, l’allergologue peut ajouter à sa batterie minimale des tests d’autres phanères animales, d’autres acariens (les acariens de stockage, les acariens tropicaux), certains pollens non testés en routine.

Le panel de tests possibles fournis par les laboratoires s’est malheureusement amenuisé depuis septembre 2017, pour des raisons de procédés de fabrication. De ce fait, la recherche d’une sensibilisation à certains allergènes animaux par prick-tests, par exemple les NAC (nouveaux animaux de compagnie) type rongeurs et lapins, aux blattes, à certains pollens et moisissures n’est actuellement plus disponible.

Les prick-tests aux aliments

Ils peuvent être réalisés avec des extraits allergéniques commerciaux fournis par les laboratoires, mais de plus en plus on les pratique directement avec l’aliment concerné (tests dits « natifs »), selon la même méthode que pour les extraits commerciaux. L’allergologue ne possédant pas dans son réfrigérateur, tous les aliments existants, il vous demandera le plus souvent d’apporter un échantillon de l’aliment à tester.

CHEZ L’ALLERGOLOGUE : LES IDR (intradermo réactions)

Dans certains cas l’allergie IgE dépendante est explorée par intradermoréaction.

On injecte une goutte de produit cette fois dans le derme, une partie un plus profonde de la peau.

Cette méthode est utilisée en particulier pour tester les venins de guêpe et abeille et les médicaments. Pour tester un même produit, on réalise plusieurs injections espacées de 30 mn à concentrations croissantes. Ces tests peuvent être pratiqués au cabinet de l’allergologue. Leur positivité confirme l’allergie au produit testé. Tous les allergologues ne pratiquent pas cette méthode au cabinet, certain préfèrent la réaliser ou la faire réaliser en milieu hospitalier car même si ces tests ne sont pas dangereux, leur réalisation nécessite une logistique plus importante.

Leur négativité n’exclut pas l’existence d’une allergie. C’est pourquoi les IDR seules ne permettront pas de vous donner l’autorisation de reprendre le médicament concerné. Il faudra passer par l’étape du test de réintroduction en milieu sécurisé, donc obligatoirement hospitalière.

CHEZ L’ALLERGOLOGUE : L’EXAMEN DE LA FONCTION RESPIRATOIRE

Indispensable pour l’évaluation de la sévérité et le suivi de l’asthme. Son analyse, parallèlement à celle des symptômes permet d’adapter le traitement.

Cet examen est également pratiqué lors du bilan initial lorsque vous présentez des signes respiratoires hauts afin d’éliminer ou de dépister un asthme associé.

L’examen consiste à souffler par la bouche dans un spiromètre (appareil avec embout buccal) ou un pléthysmographe corporel, qui est une cabine étanche équipée d’un siège et d’un embout buccal relié à un spiromètre. Vous devrez respirer uniquement par la bouche et le nez est bouché avec un pince-nez pendant toute la durée de l’examen.

On mesure :

– la capacité vitale : après quelques cycles respiratoires normaux, vous devrez expirer à fond dans l’embout buccal, puis in spirer à fond, à vitesse normale.

– les débits expiratoires : vous devrez inspirer à fond puis expirer le plus fort et le plus longtemps possible. Ceci sera répété plusieurs fois.

– il est également possible de mesurer les résistances et les volumes pulmonaires en cabine de pléthysmographie

Il ne faut pas fumer une heure avant l’examen. Les bronchodilatateurs de courte durée d’action (ventoline, ventilastin, bricanyl…) ne doivent pas être pris dans les 4 heures avant l’examen, si possible. Les bronchodilatateurs de longue durée d’action devront être arrêtés la veille sous peine de fausser les résultats.

CHEZ L’ALLERGOLOGUE : LES TESTS EPICUTANES OU PATCH TESTS

Ces tests sont destinés à la recherche de l’allergène responsable lorsqu’on suspecte un eczéma de contact. Ils sont destinés à identifier l’allergène afin de pouvoir l’éviter.

Avant les tests, il est conseillé d’arrêter les corticoïdes locaux 7 jours avant l’application, sur la zone à tester (habituellement le dos)

Le bronzage peut induire des résultats faussement négatifs

Ces tests sont standardisés : l’allergologue teste en général la batterie standard qui correspond aux 30 allergènes le plus souvent responsables d’allergie de contact. La batterie standard comprend des allergènes variés : certains métaux, certains parfums, certains conservateurs, certains additifs du caoutchouc……

Des batteries complémentaires peuvent être réalisées (par exemple batterie coiffure, batterie cosmétiques….). Les allergologues de ville ne les ont pas toujours à disposition.

Des tests peuvent être réalisés avec vos produits personnels. Vous pourrez les apporter lors de la consultation, avec leur étiquette de composition. En fonction du type de produit, de leur potentiel irritant ou pas, l’allergologue décidera de les ajouter ou pas aux allergènes testés. Les produits sont déposés sur des supports collés sur le haut du dos, en peau saine.

Étant donné le caractère retardé de ce type d’allergie par rapport au contact, les tests doivent rester 48 heures au contact de la peau. Au bout de 48 heures, les supports pourront être retirés et leur emplacement marqué. On procédera à une première lecture. Une seconde lecture à 72 ou 96 heures est indispensable.

Il faudra prévoir 3 rendez-vous avec votre allergologue pour : la pose des tests, la première lecture, la seconde lecture

Pendant la semaine des tests, il ne faudra pas mouiller la zone des tests. Il faudra éviter les efforts sportifs car la sudation pourrait entrainer le décollement des tests.

Un test sera considéré comme positif si apparaît une plaque d’eczéma sur la zone de contact avec un produit donné. Il peut arriver que les plaques d’eczéma débordent de la zone de contact.

A l’issue du bilan (lors de la dernière lecture), une fiche explicative vous sera remise pour chacun des allergènes vis à vis du(des)quel(s) vous aurez réagi, dans le but de vous aider à éviter le contact avec la substance à laquelle vous êtes allergique, seule manière d’éviter les récidives.

D’autres méthodes de tests, tels que le test d’application itérative (application sur une petite zone de l’avant-bras du produit à tester quotidiennement pendant 7 jours) peuvent vous être proposées.

CHEZ L’ALLERGOLOGUE : PRESCRIPTION D’UN BILAN BIOLOGIQUE

Très fréquemment, en particulier si vous présentez une allergie respiratoire ou alimentaire, un dosage des IgE spécifiques vis-à-vis de tel ou tel allergène ou composant allergénique vous sera prescrit. Il n’est pas nécessaire de faire réaliser ce type de bilan sanguin avant de rencontrer l’allergologue (de même les dosages d’IgE totales n’apportent rien en première intention).

Ces dosages permettront

De conforter le diagnostic réalisé : sensibilisation ou absence de sensibilisation vis-à-vis de tel ou tel allergène. Comme pour les prick-tests, une sensibilisation n’est pas systématiquement synonyme d’une allergie (on peut être sensibilisé, sans être symptomatique).

De quantifier l’allergie (cela peut être intéressant dans l’allergie alimentaire pour suivre l’évolution, mais l’élévation des taux d’IgE spécifiques n’est pas corrélée à l’intensité des symptômes).

D’affiner le diagnostic de l’allergie en précisant à quels composants allergéniques vous êtes sensibilisés (ceci n’est pas réalisable actuellement avec les prick-tests) avec pour objectifs d’évaluer le risque de sévérité de votre allergie alimentaire, de voir si celle-ci relève d’un mécanisme d’allergie croisée, et pour les pneumallergènes de prédire, avant la mise en place d’une désensibilisation si vous avez des chances d’être bon répondeur à ce type de traitement.

Ce type d’examen ne remplace pas les prick-tests qui restent nécessaire. Les organismes d’assurance maladie limitent pour le moment le remboursement à 5 pneumallergènes (ou leur composants allergéniques) et 5 allergènes alimentaires (ou leurs composants allergéniques) et l’allergologue doit donc s’adapter à cette contrainte.

Les autres analyses demandées par l’allergologue.

Numération formule sanguins, CRP (protéine de l’inflammation), dosage des IgE totales, ferritine (recherche d’un déficit en fer qui peut favoriser chez le petit enfant les épisodes respiratoires à répétition), recherche d’un déficit immunitaire peuvent être demandés, en particulier chez l’enfant.

Dans l’urticaire chronique, il n’est plus recommandé de réalisation de bilan biologique, le pilier du diagnostic étant l’interrogatoire. L’allergologue pourra toutefois prescrire une NFS, une CRP, un bilan thyroïdien car certaines pathologies thyroïdiennes sont quelquefois (rarement) associées à l’urticaire.

Au cas où vos symptômes digestifs orienteraient vers la suspicion d’une maladie cœliaque (forme grave d’intolérance au gluten) pourra vous être prescrit un dosage des anticorps antitransglutaminase, avant de vous orienter vers un confrère gastroentérologue. A noter que ce dosage n’aura de fiabilité que si vous ne pratiquez pas de régime d’éviction.

Pourquoi mon allergologue ne me prescrit-il pas un bilan sanguin à la recherche d’une allergie à tous les aliments ?

Il y a à cela plusieurs raisons :

Le point de départ de l’enquête allergologique est l’interrogatoire minutieux et non un bilan sanguin prescrit « à l’aveuglette ».

Les tests cutanés ou sanguins, dosage des IgE spécifiques vis-à-vis de certains allergènes ou composants allergéniques, importants pour la confirmation du diagnostic n’ont de place qu’en seconde intention, pour confirmer la responsabilité de tel ou tel aliment ou bien pour caractériser le type d’allergie (dans le cas d’un dosage des composants allergéniques, sensibilisation à une protéine détruite par la        chaleur ou au contraire résistante à la cuisson, évaluation de la sévérité potentielle des réactions en fonction de la ou des protéines auxquelles vous êtes sensibilisés).

Le fait d’être sensibilisé biologiquement à un ou à des allergène(s) alimentaire(s) s’il n’y a pas d’histoire clinique concordante n’est pas l’indicateur obligatoire d’une allergie à cet aliment.

Attention : Certains patients se voient conseiller un dosage des IgG anti-aliments. Précisons que ce type de test non recommandé par les sociétés savantes d’allergologie et d’immunologie et non remboursé n’est en aucun cas l’indicateur d’une allergie alimentaire aux aliments concernés et qu’il n’est pas admissible, sur cette base de pratiquer des régimes d’éviction inutiles.

 

CHEZ L’ALLERGOLOGUE : CONCLUSIONS DU BILAN

A la fin du bilan un compte rendu des examens réalisés vous sera remis, avec

Des conseils spécifiques (éviction des allergènes, des irritants, utilisation de cosmétiques adaptés, évictions alimentaires…),

Des traitements symptomatiques à prendre pour soulager les symptômes ou prévenir leur apparition (avant par exemple d’être exposé à un allergène que l’on ne rencontre qu’occasionnellement mais que l’on ne peut éviter dans certaines circonstances, comme par exemple le chat de votre belle-mère).

Pour les manifestations les plus sévères, une trousse d’urgence contenant les médicaments à utiliser et les consignes précises d’utilisation. Il en sera de même pour le traitement de secours dans l’asthme.

Selon les cas, on vous proposera de mettre en place une désensibilisation ou immunothérapie allergénique (ITA) :

  • dans l’allergie respiratoire lorsqu’on a une bonne concordance entre les données de l’interrogatoire et les résultats des tests. La désensibilisation qui consiste à prendre pendant 3 à 5 années un traitement sublingual fabriqué à partir de l’allergène auquel vous êtes sensibilisé, permet par ce contact répété de réorienter le système immunitaire vers la tolérance à l’allergène. La forme injectable n’est pour le moment plus disponible en France.

Ce type de traitement est possible chez l’enfant dès 5 ans et chez l’adulte.

L’Académie Européenne d’Allergologie et Immunologie Clinique (EAACI) a édité sur la base des études cliniques publiées sur le sujet (désensibilisation injectable et sublinguale), dans son guideline de 2017 des recommandations sur la pratique de l’ITA. Il en ressort que :

L’immunothérapie est indiquée chez des patients qui présentent des signes de rhinite modérés à sévères résistants aux mesures d’éviction et aux traitements symptomatiques et qui interfèrent avec leurs activités diurnes ou leur sommeil.

La désensibilisation peut être également envisagée dans des cas de rhinite allergique moins sévère où le patient souhaite bénéficier des effets à long terme sur la rhinite et d’un effet modificateur potentiel de la maladie pour prévenir l’asthme.

Dans l’asthme allergique, on observe une diminution de la l’hyperréactivité bronchique et une augmentation de la qualité de vie du patient.

Pour les pathologies respiratoires, on observe une efficacité à court terme (pendant le traitement), basée sur la diminution substantielle des scores de sévérité de la maladie, évalués par les scores de symptômes et par la diminution du recours aux traitements symptomatiques. Il est établi que pour conserver une efficacité sur le long terme, après l’arrêt du traitement, un minimum de 3 ans d’AIT est recommandé.

Des études restent nécessaires afin d’étayer ces résultats en particulier pour conserver, en France, une prise en charge correcte par le régime obligatoire.

  • dans l’allergie sévère aux hyménoptères (guêpes, abeilles) où elle permet de prévenir le risque de réaction anaphylactique potentiellement mortelle. Elle est pour ces allergènes disponible sous une forme injectable. Le groupe « insectes » de la Société Française d’Allergologie établit son efficacité sur la prévention des allergies sévères à 95% de succès pour le venin de guêpe et à 80% pour le venin d’abeille.

Les conditions du suivi :

Prévision de rendez-vous périodiques pour un suivi régulier ou retour vers le médecin traitant pour appliquer le traitement ou avis ponctuel sans suivi à prévoir.

AVEC QUI ? QUELS SONT LES INTERLOCUTEURS MÉDICAUX DE L’ALLERGOLOGUE ?

L’allergologue est le spécialiste et l’expert de l’allergie. Il travaille en collaboration avec d’autres spécialistes.

RELATION AVEC LE MÉDECIN TRAITANT

Le médecin traitant est le professionnel de santé qui vous connaît le mieux.

Idéalement, il vous aura conseillé sur la nécessité de rencontrer un allergologue. Dans le cas contraire et si vous suspectez vos symptômes d’être d’origine allergique, vous pouvez lui en parler afin qu’il puisse vous orienter.

Votre médecin sera informé des conclusions par votre allergologue.

RELATION AVEC LES AUTRES SPÉCIALISTES

L’allergie est une pathologie transversale qui peut toucher de multiples organes. L’allergologue sera donc en contact avec les confrères spécialistes d’organes ou non.

ORL, Ophtalmologiste : Les patients qui souffrent de conjonctivite, de rhinite, d’épisodes ORL à répétition sont parfois adressés à l’allergologue par ces confrères. A l’inverse, l’allergologue pourra vous adresser à un confrère ophtalmologiste (par exemple pour vérifier l’intégrité des structures profondes de l’œil) ou à un confrère ORL (par exemple pour vérifier l’absence de défaut anatomique des fosses nasales)

Pédiatre : de même qu’un médecin généraliste peut orienter l’enfant ou l’adulte vers la consultation d’allergologie, le pédiatre de votre enfant pourra vous conseiller de faire réaliser un bilan allergologique, devant l’existence de signes évocateurs.

Dermatologue : certains patients allergiques souffrant de pathologies cutanées peuvent être suivis ou reçus ponctuellement à la fois par un allergologue et par un dermatologue. Il n’est pas rare que les patients souffrant d’un eczéma soient adressés par un confrère dermatologue chez l’allergologue pour la réalisation de tests cutanés.

Pneumologue : l’allergologue prend en charge les maladies respiratoires allergiques et l’asthme, quel que soit leur degré de sévérité, à l’exception des autres pathologies respiratoires. Au cas où le bilan conduirait à diagnostiquer ou à suspecter une pathologie bronchique ou pulmonaire autre que l’asthme (allergique ou non), il pourra vous orienter vers un confrère pneumologue.

Gastro-enterologue : Il est l’interlocuteur privilégié dans les pathologies allergiques IgE médiées ou non, à forme digestive, ainsi que pour le diagnostic et la prise en charge de la maladie cœliaque dont l’examen diagnostic de référence la fibroscopie digestive basse avec biopsie.

RELATION AVEC LE MÉDECIN DU TRAVAIL

L’allergologue s’intéressera à votre environnement non seulement domestique et de loisirs mais aussi à votre environnement professionnel.

Au cas où les expositions professionnelles déclencheraient ou aggraveraient vos symptômes, il est nécessaire que vous en avertissiez le médecin du travail qui pourra réaliser une visite de votre poste et préconiser à l’employeur la réalisation de mesures correctives, de mesures de protection et aménager votre poste dans l’objectif de préserver votre santé.

A noter que la communication entre l’allergologue et le médecin du travail passe par vous, l’allergologue n’ayant pas l’autorisation de transmettre votre dossier au médecin du travail sans votre accord.

RELATIONS AVEC LES PROFESSIONS NON MÉDICALES

La diététicienne : les diététiciennes spécialisées en allergie alimentaire peuvent vous aider dans la prise en charge des évictions, dans la lecture d’étiquettes, l’élaboration de recettes adaptées à vos évictions. Elles sont malheureusement trop peu nombreuses et souvent attachées aux services hospitaliers d’allergologie.

Le conseiller en environnement intérieur (CEI) : Métier encore trop peu connu, le CEI formé spécifiquement enquête au domicile des personnes qui souffrent d’allergies respiratoires. Il établit un audit de l’air intérieur à la fois par l’observation et par la réalisation de prélèvements (moisissures, acariens, polluants) et il donne des conseils adaptés pour l’éviction des allergènes et des polluants domestiques. Il intervient sur prescription médicale. Selon cotre lieu d’habitations, différentes structures (ARS, Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique, mairies…) emploient les CEI.

Vous trouverez la carte de leur répartition sur le lien suivant :

https://www.cmei-france.fr/revendeurs.php

 

COMBIEN ? ASPECTS FINANCIERS

En fonction des actes pratiqués (consultation coordonnée, avis ponctuel de consultant, actes techniques) et du secteur tarifaire de votre allergologue les prix peuvent varier.

A partir de 16 ans, il est nécessaire, si vous souhaitez obtenir un remboursement optimal de vos soins que vous rentriez dans le cadre du parcours de soins coordonné. Il est préférable de se rendre à la première consultation d’allergologie muni d’un courrier écrit du médecin traitant ou d’un spécialiste vers lequel vous aura orienté le médecin traitant.

En cas de non-respect du parcours de soin, le remboursement par votre assurance obligatoire (CPAM pour le régime général) se fera sur une base inférieure. Veillez à vous assurer que vous avez bien effectué une déclaration de médecin traitant auprès de votre caisse d’assurance maladie.

Vous pouvez consulter sur le site https://www.ameli.fr les conditions de prise en charge des soins par la CPAM.